Histoire

Mathias et Laura Silverheart. C’était le nom de nos parents, à moi et à mon frère jumeau. Nous sommes nés à Nashville, le 22 juin 1996. Il n’y a pas grand-chose à dire sur nos parents, si ce n’est qu’ils ne s’intéressaient pas vraiment à nous. On a plus connu notre nourrice, elle se préoccupait plus de nous. Aujourd’hui, ça n’a pas l’air de déranger Ethan, au contraire de moi. Comment réagir quand votre nourrice s’occupe plus de vous que vos parents ?

Helena. C’était le nom de cette nourrice. Elle venait souvent avec son petit-ami, Daniel. Même lui qui n’était pas payer pour nous garder nous vouait plus de temps que nos parents. Tout ça pour vous dire à quel point nos parents étaient inscrits dans notre vie… Bref, c’est en sa compagnie que nous avons commencé à faire des petites conneries, voir des grosses par moment. Ce n’est pas le genre de chose que l’on est censé apprendre avec d’autres personnes ? Nous n’étions pas censés être aussi proche d’eux, en faite voilà tout. Et puis avec ça, l’absence de nos parents ne comptaient plus autant qu’au départ. Enfin … il nous manquait tout de même quelque chose à cette époque. L’amour de nos parents. Cet amour, nos parents pensaient pouvoir le remplacer par l’argent, mais ce ne fut pas le cas.

Inutile de préciser qu’après ça, je n’allais pas jouer le gentil garçon pour leurs beaux yeux. Vers la dizaine, nous n’avions plus de nourrice. Donc presque plus de famille. En vérité dans cette famille, je pense qu’elle n’était que vraiment composée d’Ethan et moi. Grandir, vieillir ou mûrir, cela n’a rien changé de nos parents, qui semblaient préférer leurs travails à nous. Donc, comme je le disais, malgré les ‘‘bonnes notes’’, des punitions, j’en ai eu. J’entraînais souvent mon jumeau dans mes bêtises, on était et nous sommes toujours très … complices. Complémentaires et fidèles l’un à l’autre.

Sinon tout allait bien. J’avoue que voir mon frère sortir avec des mecs au début étaient plutôt rebutant, même si le mot est fort, mais au bout d’un moment, j’y étais habitué. Cette différence n’allait pas nous détruire, ce serait vraiment stupide.

Puis vint le jour, ou plutôt la soirée où nous sommes devenus encore plus différents des autres. Ce soir-là, nous étions devenus des loups-garous. On avait filé en douce pour aller à une fête, je crois. Nous étions sur le chemin quand nous nous sommes fait attaquer. Un ‘‘loup’’. Tout s’est passé très vite, et quand nous avons reprit conscience, nous étions à l’hôpital. Et qui était venu ? Notre père. Pour nous engueuler et nous donner une baffe au passage. C’était comme si du jour au lendemain il s’était rappeler qu’il avait des fils, pour nous passer un savon, jouer le père responsable. Peut-être qu’Ethan pouvait le supporter, mais pas moi.

Quand la pleine lune fut là, enfin, je ne me rappelle plus vraiment, mais si je sais une chose c’est que j’ai tué nos parents. Vengeance ? Ca ne me ferait aucun mal si c’était la vérité. De toute façon, ça ne changeait pas grand-chose. Autant dire qu’après ça, on s’est dépêcher de fuir, surtout quand les flics sont arrivés. Puis on a vécu sans vraie maison par la suite. Malgré l’argent que l’on possédait alors. On l’a pas vraiment utilisé, à vrai dire.

Et une meute nous a trouvé. Ils nous ont gardés, mais on restait des moins que rien pour eux, on faisait le boulot qu’ils ne voulaient pas faire. Celui qu’ils trouvaient ‘‘fatiguant’’. Ils nous insultaient d’oméga, parce qu’ils pensaient qu’on était des gosses et qu’ils pouvaient utiliser notre naïveté de gosse.

Et ils profitèrent de l’orientation sexuelle de mon frère pour lui en faire baver et moi, j’étais mort de fatigue à force de faire le travail qu’ils ne voulaient pas et leurs missions stupides. En fait, on en bavait bien tout les deux. Ils usaient tous ce qu’ils connaissaient de nous pour nous persécuter, voilà tout, mais on n’avait pas vraiment le choix. On aurait été encore plus faibles sans meute et si on décidait de partir, ils nous auraient sans doute retrouvés pour nous tuer. La belle vie, hein ?

Puis vint le jour qui changea notre vie, pour une seconde fois après la morsure. Un loup-garou nommé Deucalion. Il a fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui. Il nous a appris ce que les autres ne voulaient pas nous montrer. A devenir Voltron par exemple, nous ‘‘fusionner’’. Et ça c’était nouveau pour nous, nous n’étions plus les faibles. Plus tout à fait. Puis on a finalement décidé de se venger d’eux. Pour cesser d’être les bons à rien. On n’a pas hésité à se déchaîné. Ils ont tous finis par regretter de nous avoir traités de la sorte, croyez-moi. Même l’alpha a fini par avoir peur de nous. Il pensait peut-être être épargné, mais ce ne fut pas le cas. Et alors, nous nous retrouvions alphas. Tout les deux.

Après le massacre, Deucalion nous a proposé de rentrer dans sa meute d’alpha. Nous avons accepté. Nous lui devions beaucoup de choses, notre nouvelle puissance, notre liberté – à laquelle nous avons mit fin en choisissant de rester avec lui, mais ce n’était pas quelque chose de regrettable.

Enfin, nous avons fini par atterrir dans cette ville, Beacon Hills. Juste en tant qu’alpha de la meute d’alpha. Ce que Deucalion veut, je ne m’en soucie pas vraiment. J’avoue m’être attaché à Lydia, on flirt ensemble. Ethan lui, s’en tient à son caractère et est tombé amoureux d’un lycéen. Danny. Inutile de préciser que nous restons inséparables, que l’on continue de se protéger l’un et l’autre, comme toujours. Je sens cependant qu’Ethan commence à remettre sa loyauté envers la meute en cause. A cause de Danny.