Histoire

La première page de mon histoire a commencé à s'écrire le 6 août, il y a de cela 17 ans. Eh oui, toute bonne histoire commence par la naissance du personnage principal, non ? Cependant, sachez que je n'étais pas la seule à être née ce jour-là. Mon frère jumeau, Herbert, est également né. Notre enfance fut normale, avec des parents qui nous aimaient, une belle maison avec un jardin qui ne nous servait qu'en été quand le temps daignait être ensoleillé et en hiver quand il y avait assez de neige pour y construire des bonhommes ou des igloos. Jusque là, rien de très exceptionnel, une vie normale, avec un entourage normal et des habitudes normales.

Puis un jour, alors que nous étions, avec notre classe, en voyage découverte nature, ce qui comprenait une nuit en tente au beau milieu de la forêt - bande d'inconscients ! - je me retrouvai là, dans ma tente, avec un besoin pressant d'aller aux petits coins. Donc je me suis levée et j'ai été chercher mon frère pour qu'il m'accompagne un peu plus loin dans la forêt pour que je puisse... Eh bien vous voyez, quoi ! Lorsque j'eus terminé, on prit le chemin du retour, j'essayais encore et toujours de faire sourire ou rire mon frère que j'avais réveillé et qui était donc d'une humeur de chien. On entendit alors un hurlement. Du haut de nos 12 ans, on se mit à courir vers le campement jusqu'à ce que quelque chose m'attrape la cheville et me tire vers le coeur de la forêt. Aymeric - le second prénom d'Herbert. Il ne supportait pas qu'on l'appelle Herbert, donc on s'appelait tous les deux par notre second prénom - poursuivit la chose pour me récupérer, en frère égalité valeureux qu'il était. Quand il me retrouva, la chose fonça sur lui et le mordit au poignet, puis, ayant entendu un autre hurlement, elle déplaça ses yeux incandescent sur nous et s'en alla. Aymeric me soutint ensuite pour rentrer au camp, où nous ne soufflâmes mot à personne de cette aventure... probablement parce qu'on nous avait interdit de sortir du camp pour quelle raison que ce soit...

Résultat de cette nuit passée : nous étions devenus des loups-garou. L'alpha qui nous avait mordu vint rapidement à nous. C'était une toute jeune alpha qui avait besoin d'une meute et c'était pour cela qu'elle nous avait transformés. Elle nous entraina alors durant près de deux ans... avant qu'elle se fasse tuer par un alpha d'une meute ennemie qui venait de s'installer à l'est de la Belgique. La plupart des loups-garou constituant notre meute rejoignirent cette nouvelle meute, tandis qu'Aymeric, moi et quatre autres décidâmes de rester fidèle à la mémoire de Mélody, car tel était le prénom de notre alpha décédée.
La traque de cette meute et de nos anciens compagnons durant encore un an. A force de ruses et d'un des nôtres dans leurs rangs, nous réussîmes en en venir à bout et Aymeric devient le nouvel Alpha... durant un court moment de quelques semaines.

Il rentra un soir dans un très sale état. Il avait été attaqué et était persuadé qu'il allait mourir. Quand un alpha meurt, l'alpha lui ayant porté le coup fatal prend son pouvoir d'alpha. Il me demanda alors quelque chose d'inhumain. Il voulait que je le tue pour devenir alpha et ne pas donner satisfaction à ceux qui l'avait traqués. J'ai refusé. Il a insisté. J'ai encore refusé. Puis il a commencé à cracher du sang tout en continuant d'insister. J'ai alors accepté. Je suis devenue alpha en tuant mon frère jumeau.

Mes parents retrouvèrent Aymeric le lendemain matin. Moi, j'avais disparu. Objectif : retrouver ces crétins qui avaient traqué mon frère. Je les ai retrouvés, tous blessés et terrés dans une maison désaffectée. Les éliminer fut facile. Je suis rentrée et la vie a repris son cours, avec une atmosphère plus morose que jamais, surtout pour moi. Je vivais, et je vis encore, avec le fantôme d'Aymeric. Et je m'étais fait une promesse : je ne me mêlerais plus jamais à une guerre, quelle qu'elle soit. Le loup resterait au placard, il m'avait causé trop de peine par le passé...

Six mois plus tard, nous déménagions. Direction Beacon Hills où mon père avait trouvé un emploi de shérif adjoint, l'équivalent du policier chez nous, quoi... Selon lui, nous allions changer littéralement d'air. Tu parles. Ville infestée de loups-garous, diverses guerres supernaturelles en perpétuelle évolution... Pour un loup-garou, l'air était encore plus étouffant qu'à Aachen, mais pour eux, je veux bien comprendre que l'air était littéralement différent...

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